La Fundación Laboral de la Construcción Navarra, Gestión Ambiental Navarra (GAN- NIK) y Recuperación Ambiental (REAM), conjointement avec les entités transfrontalières Communauté de Communes du HautBearn y Nobatek, veulent obtenir une meilleure adaptation de la Navarre et de la Nouvelle Aquitaine au changement climatique à travers le projet européen RCdiGREEN, présenté ce vendredi.
Huarte, 9 octobre 2020. L’optimisation de la gestion des déchets Inertes de la construction et de démolition est devenue un objectif stratégique en Navarre et dans les Pyrénées atlantiques. Dans ce but, différentes entités telles que la Fundación Laboral de la Construcción Navarra, Gestión Ambiental Navarra (GAN-NIK) et Recuperación Ambiental (REAM) et les entités transfrontalières Communauté de Comunes du Haut Béarn et Nobatek ont commencé à travailler ensemble dans le cadre du projet européen RCdiGREEN, L’objectif ultime est le développement d’une stratégie d’économie circulaire permettant une plus grande utilisation et une gestion optimisée des Déchets Inertes afin que les deux territoires puissent mieux s’adapter au changement climatique.
Ce vendredi, la présentation du projet a eu lieu au siège du FLC Navarra à Huarte, avec la participation de la Responsable du Département Développement rural et de l’Environnement du Gouvernement de Navarre, Itziar Gómez López, le secrétaire du FLC Navarra et président de ANECOP, Josetxo. Iriguibel, ainsi que les différents représentants des partenaires qui participent dans ce projet. Les partenaires sont Gestión Ambiental Navarra (GAN-NIK); REAM, Recuperación Ambiental ainsi que les organisations transfrontalières : la Communauté de Communes de Haut Béarn et Nobatek.
Le projet compte avec un budget de 1, 045 millions d’euros et ses activités se dérouleront jusqu’à mi-2022. RCdiGREEN est cofinancé à 65% par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) à travers Interreg VA Espagne, France, Andorre (POCTEFA 2014-2020). L’objectif de POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone frontalière Espagne-France-Andorre.
L’industrie du bâtiment est le principal consommateur de matériaux et de production de déchets, dont plus de 90% sont inertes. Ces déchets sont une priorité en raison de leur pertinence en termes de volume, l’impact économique et environnemental. Il est nécessaire d’établir une stratégie pour leur gestion efficace, dans laquelle les fondements de l’économie circulaire deviennent la pierre angulaire de cette stratégie. Le projet RCdiGREEN vise à réduire le volume des décombres, à donner aux déchets de construction une seconde vie en tant que matériaux secondaires et à récupérer les espaces dégradés. De plus, l’objectif est de faciliter la gestion dans les zones rurales éloignées des centres de stockage ou de traitement des déchets.
Josetxo Iriguibel, secrétaire de la Fundación Laboral de la Construcción Navarra et président d’ANECOP, a commencé la session en soulignant l’importance du projet RCdiGREEN pour l’industrie de la construction, principalement en raison de son caractère international, cofinancé par le FEDER et étant un exemple de coopération public-privé. «Nous sommes un secteur économique important. Chaque euro investi dans les travaux publics a un retour de 57%. Nous exigeons que la construction soit considérée comme une activité essentielle ». Enfin, il a terminé son discours avec un souvenir particulier à Patxi Sagardoy, ancien secrétaire de la Fundación Laboral de la Construcción Navarra et pionnier du projet.
Emilio Lezana, directeur de la Fundación Laboral de la Construcción Navarra et directeur de RCdiGREEN, a présenté lee projet et les partenaires impliqués (GAN-NiK, CCHBearN, REAM, Nobatek). Il a souligné que le secteur de la construction entre dans une nouvelle phase. Il a déclaré que «Nous devrons créer un tissu stable et mettre en œuvre des stratégies qui nous permettront de prendre des mesures innovantes, encadrées dans les stratégies d’économie circulaire et d’adaptation au changement climatique», soulignant également l’important travail de formation et d’information de la Fundación Laboral de la Construcción Navarra, dans le cadre du projet RCdiGREEN.
Pour sa part, Marta Ruiz, directrice technique du projet et responsable de l’innovation de la Fundación Laboral de la Construcción Navarra, a détaillé la portée technique du projet. Après quelques études initiales sur l’identification des exigences pour l’utilisation des Déchets Inertes et l’analyse des centres de recyclage entre autres, une stratégie de mise en valeur des Déchets Inertes RCD sera conçue dans la zone transfrontalière. Le projet, encadré en Navarre et les Pyrénées Atlantiques, inclura la réalisation d’expériences pilotes qui démontrent les bénéfices et l’énorme potentiel économique, social et environnemental que les déchets de construction et de démolition peuvent apporter aux deux territoires en termes de durabilité, ainsi que l’analyse des cycle de vie. Elle a signalé que, pendant toute la durée du projet, seront organisées, en France et en Espagne, différentes réunions de travail pour permettre la prise de décision en France et en Espagne, des conférences et des actions de diffusion.
La Conseillère du Département de Développement rural et de l’Environnement, Itziar Gómez López, a clôturé la présentation du projet en soulignant que « le projet fait partie du travail conjoint pour promouvoir l’économie circulaire et l’adaptation au changement climatique », et a résumé les objectifs de celui-ci: «réduire le volume des décharges, redonner une seconde vie aux déchets de construction comme matériaux secondaires et les utiliser pour récupérer des espaces dégradés, en transformant les déchets en ressource».
C’est aussi, comme elle l’a souligné, une question fondamentale dans le cadre des nouvelles politiques vertes de l’Europe et, plus particulièrement, dans le Plan d’action pour l’économie circulaire de la Commission européenne, «qui considère la construction comme un secteur prioritaire et avec un fort potentiel de circularité, transformant efficacement les déchets en ressource, l’une des lignes clés de ce que doit être une véritable économie circulaire ».
Comme la Conseillère a souligné, « les déchets de construction représentent déjà 20% du volume total des déchets, un chiffre qui atteint jusqu’à 60% si les terrains d’excavation sont également pris en compte ». Ce volume est en augmentation depuis 2010 et a atteint, en 2018, 292.685 tonnes de déchets de construction et de démolition.
En Navarre, les déchets de construction ont leur propre législation pour leur gestion et leur élimination, ce qui a permis d’enregistrer les sources de production et en même temps d’augmenter les taux de recyclage. Dans le but d’atteindre les objectifs fixés dans le Plan Déchets Navarre 2017-2027, la valorisation totale est estimée à 59% en 2018, une augmentation exponentielle par rapport à 2010, où le pourcentage de valorisation n’était que de 13%.
En menant à bien les activités prévues, une stratégie de gestion optimisée des Déchets Inertes sera conçue et validée dans le cadre d’une économie circulaire, pour garantir la durabilité tout au long de la chaîne de valeur.